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Que tout le monde se rassure : le lâcher prise n’est pas du laisser-faire !

Quelques prémisses à ce grand thème : il faudrait bien plus qu’un seul article pour couvrir l’étendu de ce sujet et j’ai tiré du Bouddhisme, du yoga et de mon expérience ces enseignements classés en 4 grands thèmes

En téléchargement en bas de page, je te propose un méditation sur le lâcher prise pour peu à peu en faire un allié.

Courant de la vie

Le courant de la vie, c’est un peu mystique comme concept mais c’est très très réel et tangible aussi. Pensez à l’œuf fécondé qui devient un bébé, à la minuscule graine qui devient un arbre gigantesque, à l’olivier qui renait de ses cendres. Oui, l’être humain a beaucoup d’intelligence, mais rien ne saurait supplanter les forces de la nature et notamment celles que nous portons en nous. Le courant de la vie façonne des montagnes, décide du trajet des fleuves, des saisons, des éruptions, des cataclysmes. Pourquoi penser que l’homme serait séparé, différent de la nature qui l’entoure ? S’en séparer pour la contrôler ? Sans doute en avons-nous eu besoin lors de notre évolution d’espèce. S’extraire de la nature brutale et féroce pour la dominer ? Hmmm, ne serait-il pas mieux de la sublimer… De ne pas trop s’en écarter au risque de vivre dans un monde dénué de sens véritable où notre seule envie, nos gouts et dégouts feraient la pluie et le beau temps comme des enfants capricieux qui se lassent rapidement de toute victoire.

La manifestation de la nature en nous : ce courant de vie est réel en nous. Le matin, nous nous levons, le soir nous nous couchons, le bébé se met à marcher, tombe et recommence ! Le bébé ne se dit pas « bon tant pis, la marche ce n’est pas pour moi, je resterai à 4 pattes le reste de ma vie ».

Les blessures qui se résorbent, d’autres qui évoluent, la vie joue en nous une danse spectaculaire que seuls les êtres un peu éveillés peuvent vraiment saisir.

Si vous n’êtes pas d’accord, ne continuez pas la lecture, cette prémisse est indispensable.

 

Ne pas agir selon ses préférences

Maintenant que nous savons que cette force de vie existe en nous, nous pouvons aborder le 2ème thème : nos préférences !

Depuis tout petit nous avons formulé une liste de chose que nous aimons et que nous n’aimons pas. Certes cette liste évolue, mais surtout elle s’allonge avec le temps ! Plus nous faisons d’expériences et plus nous développons un regard positif ou négatif envers cette dite expérience : j’aime / je n’aime pas, c’était génial / c’était nul.

L’esprit de maintenant qui se base sur nos expériences passées ne peut pas, pas le moins du monde envisager un futur différent de ce qu’il a déjà vécu.

C’est comme cela qu’on développe un œil critique ? Hmm pas tellement convaincu, c’est surtout comme ça que l’on se ferme certains horizons et que l’on commence à se façonner des limites, les limites du confort, de ce dont nous sommes sûrs que ça ne nous fera pas de mal. Le monde se rétrécit autour de ces préférences, jusqu’à ce que nos expériences ne soient que des confirmations de nos références.

Ma préférence juste après mon Bachelor à San Francisco était un poste dans le Ritz de Key Biscayne. J’étais chez ma sœur en vacances à Tallahassee cet été-là, mes préférences n’allaient pas décider de mon destin. Appelez ça la main de dieu, le courant de la vie (ou une belle connerie de ma part). Mon visa n’est jamais arrivé, j’ai dû, en urgence, choisir un Master à…. Tallahassee. Et quand la vie décide, elle ne vous laisse pas toujours le choix, mais elle vous aide : j’obtenais également un grosse bourse…

Le truc c’est qu’à 22 ans on n’a pas beaucoup d’expérience, on n’a pas beaucoup de ressources, on ne connaît pas encore qui il faut dans les postes bien placés et on est un peu plus obligé de faire confiance en la vie, de se laisser porter… D’accepter…

Plus on avance en âge, en expérience et plus on résiste, plus on a les outils pour résister à ce flux de vie. Au prix de beaucoup de souffrance, certes, mais c’est envisageable.

Faut-il donc laisser faire et tout accepter dans la passivité ? Non pas du tout ! Le lâcher prise, ce n’est pas le laisser faire. Quand le destin sonne à la porte vous le reconnaîtrez, il n’aura pas l’air d’une envie passagère, ni de la demande récurrente d’un collègue. Non, quand le destin, la main de dieu, le courant de la vie sera là pour vous détourner de vos préférences, vous ne pourrez pas faire semblant, ce sera une opportunité qui revient, présenté par des personnes différentes, un besoin de réalisation intrinsèque… Une chose est sûre, vous n’en aurez pas du tout, du tout envie ! Votre raison dira non, votre esprit dira non par peur de l’inconnu, pour vous préserverez et, selon vos conditions, vous aurez 2 choix :

  • lâcher prise tout de suite et soutenir ce changement de direction,
  • ou lutter, résister, maintenir votre cap en épuisant vos ressources (car la vie est plus forte que tout). Et puis lâcher prise J

Comment sait-on qu’on doit lâcher prise ? D’abord on n’en a pas vraiment envie et ensuite on n’aura pas le choix.

L’acceptation

Un outil essentiel dans notre perspective est l’acceptation. Inclure les expériences sans les repousser. Accepter l’inconfort alors que toute notre raison nous interdit cette fantaisie.

Ok il m’arrive ça, je fais quoi avec !

L’esprit essayera d’abord le déni « mais non, ce n’est pas si grave, je vais y arriver », et puis de taire les faits « n’y pensons pas, ça va passer tout seul, soulève le tapis et mets le dessous ! »

Et puis viendra une stratégie de l’esprit qui ne peut pas envisager un futur différent de ses plans à lui.

Mais cette dernière étape ne sera plus nécessaire bientôt car avec la pratique, notre esprit reste adaptable, créatif et ouvert à la réalité des faits (pas celles qu’on veut bien voir).

Alors on pourra baisser les armes, arrêter de lutter, se libérer de ces tensions, de ce poids. Ça ne veut pas dire que ce sera instantané ! Le temps œuvrera en notre faveur quand nos intérêts seront alignés avec… ? Le courant de la vie.

On peut commencer à s’entraîner dès aujourd’hui :

J’accepte cet embouteillage monstre (ça ne veut pas dire que tous les jours je vais me retrouver dedans !). Demain je prendrai le vélo ? Je partirai plus tôt ? Je changerai de route ? Je ferai du télétravail ?

J’accepte qu’il pleuve, ne veut pas dire que je sors en T-shirt. Un peu de pluie sur les cheveux ne fera pas trop de mal, c’est la saison.

J’accepte mes rides, ne veut pas dire qu’à partir de maintenant je ne prends plus soin de mon visage. Mais ces rides me confèrent toute l’histoire de ma vie, mes rires et mes joies, je les aime et depuis qu’elles sont là on me prend finalement au sérieux !

Quand on a accepté, alors notre cœur peut s’ouvrir à une solution, tout notre être devient réceptif à l’impossible, l’inenvisageable. C’est divin !

 

S’additionner, potentialiser la vie

Tout devient vite intéressant quand l’acceptation (qui n’est pas de la résignation) a fait son travail.

Et c’est aussi là qu’on ne peut pas juste laisser faire, comme une algue au fond du lac, se laisser porter… nulle part !

Le lâcher-prise a aussi une part active, si il ne l’est pas, même, complètement. Savoir écouter son intuition profonde, nos qualités et facilités pour se mettre au service de ce nouveau projet.

On me demande souvent comment est-ce que j’ai commencé à donner des cours de yoga… hahaha je pense que c’était le destin. J’avais entrepris ma formation en mai et, arrivé août, je n’avais encore rien planifié. Puis une amie me dit de parler à ce yogi qui enseignait à Toulouse, peut-être connaissait-il quelque chose. Et en 1 discussion je lançais mon projet. Sans effort, quand la vie vous porte, vous n’avez qu’à saisir l’opportunité.

Je me souviens m’être dit « halala mais tu ne le connais même pas, tu vas y arriver toute seule, tu es timide, tu ne vas pas oser lui parler ».

Et oui pour réaliser les vrais projets de sa vie il faut fournir un effort et ne pas faire l’algue verte alors :
J’ai parlé
J’ai imprimé des flyers
J’ai distribué les flyers partout partout partout dans Toulouse : 5000 flyers (j’avais du temps à l’époque)
J’ai pris un petit appart (9m2) avec cafards hahaha

Bref la vie, le courant de la vie nous présente des opportunités mais il faut savoir sauter dans le train en marche et se bouger. S’engager totalement dans sa démarche. Et ne pas juste laisser faire.

J’ai lâché prise de ma peur de parler à ce yogi, j’ai lâché prise de ma peur d’aborder les gens que je ne connaissais pas pour distribuer des flyers, j’ai lâché prise de donner cours à une salle vide mais de revenir la semaine suivante.
Parce que c’était mon destin.
Ne me prenez pas pour exemple, j’ai encore pas mal de travail à faire, mais je voulais juste vous donner une idée de cette démarche du lâcher prise.

Si ce n’est pas très très très inconfortable, vous n’avez rien lâché.

 

Se réaliser tout autrement : en cohérence avec soi et son environnement

La finalité du lâcher-prise est de se réaliser d’une manière impensable au début. Si chacun pouvait suivre sa nature nous aurions un monde rempli de personnes à leur place qui se réalisent dans toute leur puissance et beauté.

Ce ne serait pas facile, il faudrait fournir un vrai travail, voyez tous les passionnés autour de vous qui donnent leur vie à leur cause. Sans être dans ce sacrifice extrême, le travail est réel mais la joie est immense.

Et s’il vous plaît, ne lâchez pas prise à la première difficulté pour devenir une algue verte. Lâchez prise pour vous réaliser, pour propulser votre destinée dans des rêves interdits. Lâcher prise pour laisser le courant de la vie vous mener au bout du monde (mais continuez à pagayer quand même)

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